Quand la machine s’allume

Je n’aurais jamais pensé qu’une machine à sous puisse ressembler à une église. Dans le sud de Chicago, ma mère chantait le gospel en cuisine, tandis que mon père murmurait le blues sur le porche : « Ne poursuis pas ce que tu ne vois pas. » Quand j’ai pris place au parlor, je n’ai pas cherché le gros gain. J’ai observé. J’ai attendu. J’ai compté. La maison a 45,8 % ? La mise latérale ? 44,6 %. Le casino prélève 5 % — pas comme un vol, mais comme un rythme. Je croyais que la chance était codée dans les lumières. Mais la vraie sagesse est venue quand j’ai cessé de chasser les « bonus » et commencé à jouer les Rs.10 — pas pour gagner, mais pour sentir la pulsation de la foule autour de moi. Dans les sessions de minuit, seul dans mon appartement avec des écouteurs, j’ai vu d’autres poster des captures : souriant à travers les larmes après trois pertes consécutives. Ce n’est pas un jeu d’algorithmes ou d’odds. C’est un rituel. Les rouleaux tournoient comme des accords de jazz — chaque pause est une respiration entre deux battements de cœur. Le jackpot n’arrive pas parce que vous avez appuyé sur spin. Il vient parce que vous êtes venu — et restez silencieux assez longtemps pour l’entendre frapper à votre porte.